Behind the scene...

Bonjour à tous ! Aujourd’hui, c’est moi, Émilie, qui vais vous raconter notre super week-end à Entebbe.

Vendredi, nous sommes partis au zoo d’Entebbe (la grande ville de l’aéroport international) après avoir quitté l’hôpital, plus précisément au centre d’éducation à la vie sauvage d’Entebbe. Nous avons déposé nos affaires à l’un banda du zoo, maman, malade, est restée se reposer, et papa, Nicolas, Timothé et moi nous sommes promenés. Nous avons vu un chimpanzé sur une petite île, deux lionnes se prélassant au soleil, deux rhinocéros, un crocodile, une loutre, des oiseaux divers dont le fameux shoebill, un éléphant, des autruches, deux girafes…

Le lendemain, nous avons tous fait the VIP tour. Un guide, Nicholas, est venu nous chercher, et nous a expliqué que nous allions nourrir et toucher les animaux. Nous avons commencé par les rhinocéros : après être entrés dans l’enclos, nous avons prudemment caressé la peau rêche de la femelle, Kabira. Le mâle, Sherino, était un tout petit peu trop loin de nous. Le camion pour leur apporter de la nourriture est aussi entré, et Nicolas a aidé à lancer l’herbe aux énormes bêtes.

Puis nous sommes allés voir les chimpanzés sur leur îlot. Nous sommes restés de l’autre côté de la petite rivière qui nous séparait. Cette fois, ils étaient une quinzaine. Quelqu’un nous a apporté un seau contenant des carottes et des bananes. Nicholas nous a désigné le plus âgé des singes qui levait les bras et tapait des mains pour réclamer sa nourriture, et les autres qui rodaient près de la rive. Ils étaient drôles à voir ! Puis le guide a lancé une banane sur l’îlot. Nicolas, Timothé et moi avons reçu l’autorisation de leur lancer aussi de la nourriture. Quand les bouts de carottes, par exemple, tombaient dans l’eau, les chimpanzés, qui ne savent pas nager, s’emparaient d’une branche dans la rivière et ramenaient leur repas !

Nicholas a pris un autre seau, et nous sommes repartis. Cette fois, direction l’enclos des girafes ! Les deux intéressées nous ont suivis depuis l’entrée de l’enclos jusqu’à ce que nous nous arrêtions. Nicholas a pris un morceau de banane dans chaque main et a tourné le dos aux girafes. Les deux grandes bêtes ont chacune pris un morceau dans les mains de notre guide, qui paraissait minuscule à côtés des girafes, même en restant dans le pick-up que nous utilisions pour nous déplacer. Puis ce fut le tour de Timothé, puis le mien, celui de Nicolas, et enfin maman et papa. C’était vraiment impressionnant ! Entre-temps, deux élans s’étant approchés, Timothé et moi les caressions et leur donnions des branches à manger.

Nicholas nous a conduits devant un petit bâtiment contenant les vivariums, et nous avons vu un énorme python par la vitre… un autre guide et lui sont entrés et ont poussé un tas de paille pour découvrir deux autres serpents. Ils ont chacun pris un python par un bout et l’ont amené dehors. Nicolas, Timothé et moi avons touché l’énorme masse écailleuse, puis maman s’est jointe à nous pour le porter sur nos épaules. Nicolas et Timothé se sont écartés, l’un des guides a lâché la queue du serpent qui a enroulé son corps autour de nos cous et a un peu serré… Papa a aussi tenté l’expérience, sans que le python ne s’enroule autour de lui.

Puis ce fut au tour des lionnes. Nous sommes entrés dans une sorte de cage. Les lionnes faisaient des allers-retours… comme des lions en cage devant la grille où nous nous trouvions. Nicholas a sorti un énorme morceau de viande crue d’un seau et l’a tendu à Nicolas, qui l’a pris avec dégoût. Il l’a appuyé contre la grille et les lionnes se sont précipitées dessus pour arracher des bouts de viandes à travers le grillage. Nicolas a rapidement laissé tomber la viande, et j’essayai à mon tour. C’était impressionnant de voir ces gueules à vingt centimètres de mon visage. Nicholas a repris la viande et l’a donnée à maman. Le guide nous a dit que la plus jeune lionne s’appelait Mutagamba, et qu’elle était la fille de Biza, l’autre lionne de l’enclos. Le lion qu’ils avaient est mort, mais Nicholas a dit qu’il y en aurait un autre dans un mois.

Ensuite, Nicholas nous a emmenés devant la volière en forme de chapiteau de Sushi, l’un de leurs cinq shoebills, nommé ainsi parce qu’il aime les petits poissons. Il nous a montré comment se faire accepter de l’oiseau : en faisant la danse du shoebill. Timothé a essayé le premier : il a secoué la tête, et le shoebill a fait de même avant de claquer son bec. Timothé a ainsi pu caresser le plumage de l’oiseau. Nicolas, puis papa, se sont fait accepter de Sushi. Maman et moi nous sommes aussi essayées à cette drôle de danse, puis chacun de nous a encore caressé la « cigogne au bec en sabot ».

Puis nous avons rejoint un autre guide et nous sommes entrés dans l’enclos de l’éléphant. De l’éléphanteau, plutôt, puisqu’il a 3 ans. Nous l’avons touché et lui avons fait des câlins. Puis le guide a donné à Charles, notre petit éléphant, quelques aubergines et carottes. Ensuite, nous avons chacun notre tour levé un de ces légumes au-dessus de notre tête pour que Charles l’attrape avec sa trompe. Même papa, avec le bras levé, ne dépassait pas l’éléphanteau avec la trompe en l’air. Puis nous sommes sortis.

À côté de ça, nous avons vu des singes vervets se promenant librement dans le parc, mais pas seulement : nous avons fait un arrêt devant les autruches. 

Nicholas a dit que leur cerveau est plus petit que leurs yeux ! Mais aussi qu’elles étaient très méchantes, pouvaient tuer un homme d’un coup de patte et endommager sérieusement une voiture en tapant dessus. Beaucoup moins drôle…

Fin du VIP tour ! L’après-midi, le deuxième guide, celui que l’on avait rencontré pour approcher Charles, nous conduit au bâtiment vétérinaire. Il sert à accueillir les nouveaux animaux, à soigner ceux qui sont malades, à former certains animaux à réagir et amuser le public et à intégrer petit à petit ceux qui ne se sont pas encore fait accepter. Nous observons ainsi un bébé antilope, puis un singe qui trouve une astuce pour monter sur une grille pour mieux nous dévisager… et quémander une banane. Nous avons aussi vu une lionne, des pythons, une minuscule tortue malade…Puis le guide nous a montré les perroquets. L’un d’eux nous a… salués ! Il a dit Hello d’une voix grave et nette. Qui aurait cru que ce son provenait de sa gorge ? Il a repris avec un How are you ? Il a répété ça plusieurs fois ; nous étions ébahis ! Puis nous avons vu un autre singe et un lynx, qui marchait comme un lion en cage dans sa… cage. Le guide nous a emmenés dans un autre bâtiment. Il nous a montré une table d’opération, et la photo d’un python se faisant examiner dessus. Nous sommes entrés dans une autre salle, où il y avait un bac rempli d’œufs d’autruche. Nous en avons porté un, qui était vraiment lourd. Puis le guide a pris un œuf, d’autruche toujours, vidé, et l’a posé par terre. Les garçons, papa et moi nous sommes tour à tour fait aider par le guide pour monter dessus. L’œuf ne s’est même pas fendillé ! Nous avons appris qu’il pouvait supporter 400 kg, le poids de ses parents le couvant. Puis nous sommes ressortis.

Puis maman est retournée se reposer au banda pendant que papa, les garçons et moi avons rejoint une guide nommée Lillian. Elle nous a présenté plusieurs plantes dans le petit potager du zoo en citant leurs vertus thérapeutiques. Notre guide a dit que les animaux savaient reconnaître certaines plantes et que même les carnivores en mâchaient parfois. Puis nous avons fait une promenade dans la forêt. Lillian nous parlait de l’écosystème, de l’histoire du zoo, de leur réserve d’eau… À un moment, nous sommes passés sur une parcelle de forêt recouvertes de « fourmis à pinces » ! Ce sont des fourmis qui montent sur les chaussures, s’accrochent à la peau et ne s’en détachent pas. Notre guide nous a dit qu’elles étaient un signe indiquant l’arrivée prochaine de la saison des pluies. À la fin, nous sommes retournés dans le petit potager, et Lillian nous a expliqué le système du four solaire qu’ils avaient installé là et qu’ils utilisaient pour faire bouillir les plantes.

Le lendemain, jour de l'anniversaire de papa, maman avait prévu une autre sortie dans les environs, une promenade en canoé dans les marais environnants, à la recherche du shoebill dans son milieu naturel. Un guide est venu nous chercher à notre banda du zoo et nous a conduits jusqu’à un petit port, où nous avons pris un bateau avec un autre touriste. Nous avons avancé un moment sur le lac Victoria, jusqu’à atteindre les marais. Là, nous avons pu observer différentes sortes d’oiseaux en attendant l’arrivée de deux autres embarcations. Quand ces dernières sont arrivées, nous nous sommes séparés pour monter dedans. Ces barques étaient plus petites et pouvaient plus facilement se faufiler plus avant dans les marais. Nous sommes donc partis à la recherche du shoebill. En chemin, nous avons vu, en plus des oiseaux, de magnifiques fleurs de nénuphar. Puis nous avons découvert un shoebill. Joli cadeau d'anniversaire ! Nous sommes très chanceux avec les animaux, et nous l’avons trouvé assez vite. Nous l’avons observé quelques secondes, mais il s’est rapidement envolé. Nous sommes repartis à sa recherche, le poursuivant dans les marais. Et nous l’avons retrouvé. Il se tenait fièrement à quelques dizaines de mètres de nous, immobile comme une statue. D’autres embarcations nous ont rejoints, et tout le monde mitraillait le shoebill de photos. L’intéressé bougeait à peine, comme inconscient de notre présence, et on aurait dit qu’il se donnait en spectacle. Il donnait l’impression d’être le roi des marais, avec son air impérial. Nous avons fini par repartir, avec au moins un million de photos du shoebill !

De retour au zoo, nous n’avions plus accès au banda. Mais nous savions ce que nous voulions faire : un tour à dos de chameau ! Il y en avait un couché dans l’herbe, avec une sorte de selle sur les bosses. Le monsieur qui gardait l’imposant animal a fait monter Nicolas et Timothé sur les deux places qu’il y avait. Et c’est parti ! Le chameau marche dans l’allée ; il n’a pas besoin d’être tenu, il connaît le trajet qu’il doit faire. Demi-tour, et retour au point de départ. L’animal se couche pour que les garçons puissent descendre ; la descente est brutale ! À mon tour, et je suis seule sur la selle. On emprunte un itinéraire différent, cette fois. Le monsieur donne les cordes à Nicolas et Timothé, qui s’amusent à tirer dessus pour faire avancer le chameau plus vite. Mais ça ne marche pas vraiment. On revient au point de départ, et la descente me surprend aussi.

Voilà ! Notre super week-end est fini, et on a déjà envie d’y retourner ! Mais pour l’instant, c’est retour à la maison…

                Joyeux anniversaire, Papa !

À bientôt,

Émilie

P.-S. : Toutes les photos sont ici :

https://picasaweb.google.com/103990498776235595111/ZooDEntebbeTheExperience?authuser=0&authkey=Gv1sRgCKyWkPG65OqMUg&feat=directlink

Comments

[Nath]

Très jolie récit Emilie !

Bravo ! :)

Bisous